L’instabilité politique de Madagascar les obligera-t-elles à ajourner leur voyage ? Le groupe de copines de Vern-sur-Seiche croise les doigts pour que le calme revienne dans l’île d’ici l’été. Les collégiens de Talata les attendent avec impatience pour construire un poulailler dans l’enceinte de leur établissement.
Un poulailler ? « C’est une installation très utile à Madagascar. L’idée est de produire des œufs en grande quantité pour nourrir les familles et les aider à varier leur régime alimentaire », explique Emeline, en classe de 1ère.
Cent-cinquante gallinacés peupleront les installations en briques (27 m²) que les six amies contribueront à édifier avec l’aide de l’association Vern Tiers-monde.
La cantine du collège malgache cuisinera les œufs pour ses élèves. Leurs parents récupéreront une partie des fruits de la ponte pour les vendre sur le marché. Ou comment associer l’autonomie alimentaire au développement d’une filière économique.
Retoqué une première fois par le jury, le projet des lycéennes s’est affiné au fil des mois pour convertir les bonnes intentions humanitaires en une action plus productive de solidarité internationale.
Mais la dimension humaine et culturelle reste primordiale. « On emmènera les enfants au zoo. La plupart d’entre eux n’ont pas les moyens de sortir de leur village pour découvrir la beauté de leur île », note Pauline. Les filles savent qu’elles reviendront transformées de leur séjour malgache. « On doit prendre conscience de la chance que nous avons de vivre ici ». Sans oublier d’aider ceux qui n’ont pas cette chance.