Enivrés par la hausse vertigineuse des prix, des producteurs de vanille de Madagascar ont récolté leurs gousses en avance et stocké celles-ci dans des conditions inadaptées. Le gouvernement tente de réguler la situation.
A 250 dollars par kilogramme, les prix de la vanille ont atteint leur plus haut niveau depuis 2003. Ces dernières années, leur progression a été vertigineuse: les gousses ne s’échangeaient, en 2013, qu’à 60 dollars par kg. Cette hausse des prix, après une longue période de prix bas (entre 20 et 30 dollars par kg entre 2004 et 2011), aurait pu faire les affaires du premier producteur mondial de vanille, Madagascar… Mais contre toute attente, le gouvernement de la Grande île doit contraindre les producteurs à limiter et à améliorer leur production, rapporte Bloomberg.
UN ENJEU FINANCIER
« Il y a une limite à ce que les gens vont payer pour la vanille naturelle et nous sommes en passe d’arriver à ce point », commente, auprès de l’agence d’informations financières, la présidente du transformateur américain Cook Flavoring, Josephine Lochhead. Cette conjonction de la baisse de la qualité et de la hausse des prix menace les finances de Madagascar. En 2014, le pays a tiré 280 millions de dollars de recettes du commerce de la vanille.
En réponse à ces dérives, le gouvernement malgache multiplie les actions. Les gousses locales ne pourront plus être emballées sous vide et les exportations de vanille verte immature seront bloquées. Plusieurs centaines de kilogrammes ont été saisies et brûlées. Un organisme interministériel dédié à la supervision de la production a en outre été créé en décembre. Il recensera les exploitants, acheteurs et transformateurs. La production pourrait baisser l’an prochain, a d’ores et déjà averti le gouvernement.
Source : Usinenouvelle.com